Serena
regardait sa mère embrasser son nouveau mari. Elle baissa le regard,
horrifiée, et monta dans sa chambre. Cela faisait quatre mois que sa
mère s'était remariée mais la jeune fille ne l'acceptait pas. Elle prit
une feuille, un crayon et, les écouteurs dans les oreilles, se mit à
écrire sa peine. Voir sa mère embrasser un autre homme que son père lui
faisait mal comme si on lui enfonçait une épée dans le cœur. Les larmes
coulaient a présent sur son beau visage et s'écrasaient sur ses lèvres
rosées. Elle savait que son père souffrait de cette séparation si
brutale avec sa femme. Serena se demandait pourquoi tous ces malheurs
arrivaient à sa famille, à elle. La jeune fille, allongée a présent sur
son lit se posait de nombreuses questions. Certaines étaient assez
folles. D'autres réalistes. En bref, dans la tête de Serena régnait un
énorme chaos. Quelques minutes plus tard, sa mère l'appela pour venir
manger. Serena descendit de sa chambre en affichant une mine sombre.
Elle était l'ombre d'elle-même.
Une fois à table elle lança un regard noir à son beau-père.
<< Serena...
- Non maman, je ne ferai pas d'efforts.
- Écoute ma puce, tu devrais essayer de me comprendre un peu. Tu as 14 ans maintenant, réfléchis comme une grande.
- Tu crois que je n'y ai pas assez réfléchi à tout ça, hein ? Je ne pense qu'à ça ! >>
Sa mère se tut, ne sachant plus quoi dire. Serena se leva alors sans adresser un regard à quiconque. Elle se retourna afin de partir mais son beau-père l'interpella.
<< Serena ça suffit maintenant ! Tu nous gâches la vie !
-Tu rigoles ? C'est toi qui gâches la mienne. Et celle de mon père ! Depuis que tu es là, tout va mal dans ma vie ! Ma mère ne me parle presque plus, mon père passe ses nuits à pleurer et moi je regarde tout ça, impuissante ! Ça me détruit. Si tu n'étais pas apparu dans la vie de maman tout irait bien ! >>
L'homme de la maison se leva et se positionna face à la jeune fille. Deux paires d'yeux se fixaient méchamment. L'une masculine, dégageait la fureur d'un démon et l'autre féminine, de la tristesse. Les yeux verts de Serena défiaient ceux, bleus de son beau-père. Vert contre bleu. Bleu contre vert. Soudain, la mère de la jeune fille interposa ses grands yeux gris entre les deux personnes les plus importantes dans son coeur.
<< Miranda...
-Ne t'en fais pas Frédéric. >>
Miranda regarda sa fille et s'écria :
<< - Comment peux-tu dire des choses pareilles ?!
- Parce que c'est la vérité. >> dit la jeune fille.
Le ton paisible de Serena troubla sa mère. Mais, cette dernière retomba vite sur terre et enchaîna :
<< Ce n'est pas la faute de Frédéric si je me suis séparée de ton père. Avant de dire des choses absurdes, tu devrais te renseigner sur la cause !>>
Troublée était le mot : Séréna était troublée. Sa mère prit le temps de s'asseoir sur une chaise en soupirant.
<<Il faut que je t'explique plusieurs choses, >> dit-elle.
Serena était curieuse, néanmoins elle gardait au profond d'elle une vague de colère et de tristesse causée par la séparation de ses parents. Elle sentit pourtant que le temps des révélations était venu.
Une fois à table elle lança un regard noir à son beau-père.
<< Serena...
- Non maman, je ne ferai pas d'efforts.
- Écoute ma puce, tu devrais essayer de me comprendre un peu. Tu as 14 ans maintenant, réfléchis comme une grande.
- Tu crois que je n'y ai pas assez réfléchi à tout ça, hein ? Je ne pense qu'à ça ! >>
Sa mère se tut, ne sachant plus quoi dire. Serena se leva alors sans adresser un regard à quiconque. Elle se retourna afin de partir mais son beau-père l'interpella.
<< Serena ça suffit maintenant ! Tu nous gâches la vie !
-Tu rigoles ? C'est toi qui gâches la mienne. Et celle de mon père ! Depuis que tu es là, tout va mal dans ma vie ! Ma mère ne me parle presque plus, mon père passe ses nuits à pleurer et moi je regarde tout ça, impuissante ! Ça me détruit. Si tu n'étais pas apparu dans la vie de maman tout irait bien ! >>
L'homme de la maison se leva et se positionna face à la jeune fille. Deux paires d'yeux se fixaient méchamment. L'une masculine, dégageait la fureur d'un démon et l'autre féminine, de la tristesse. Les yeux verts de Serena défiaient ceux, bleus de son beau-père. Vert contre bleu. Bleu contre vert. Soudain, la mère de la jeune fille interposa ses grands yeux gris entre les deux personnes les plus importantes dans son coeur.
<< Miranda...
-Ne t'en fais pas Frédéric. >>
Miranda regarda sa fille et s'écria :
<< - Comment peux-tu dire des choses pareilles ?!
- Parce que c'est la vérité. >> dit la jeune fille.
Le ton paisible de Serena troubla sa mère. Mais, cette dernière retomba vite sur terre et enchaîna :
<< Ce n'est pas la faute de Frédéric si je me suis séparée de ton père. Avant de dire des choses absurdes, tu devrais te renseigner sur la cause !>>
Troublée était le mot : Séréna était troublée. Sa mère prit le temps de s'asseoir sur une chaise en soupirant.
<<Il faut que je t'explique plusieurs choses, >> dit-elle.
Serena était curieuse, néanmoins elle gardait au profond d'elle une vague de colère et de tristesse causée par la séparation de ses parents. Elle sentit pourtant que le temps des révélations était venu.
Anissa
Je venais d'apprendre la séparation de mes parents et je
ressentais le besoin de m'isoler.
Les larmes inondaient mon visage pâli tandis que je courais
vers la rivière. J'étais pied nus et les cailloux me blessaient. Le souffle du
vent caressait délicatement mes cheveux, qui s'envolaient légèrement de mes
épaules. La rumeur du long serpent bleu m'emplissait déjà, l'eau courait telle
une jeune fille pleine d'espoir. J'entendais la mélodie des oiseaux qui
chantaient à s'en crever le coeur. Je me penchai et saisis un galet. J'avais ce
sentiment de liberté, d'union avec la nature, mais je me sentais seule et
impuissante face au chagrin qui me submergeait. Je pensai nostalgiquement au
moment où nous constituions encore une famille... Puis je me redressai et
lançai, avec toute ma rage et mon désespoir, ce galet qui, après une belle
courbe, s'enfouit dans l'eau froide. Je m'assis enfin et contemplai longuement
le cours d'eau en rêvassant.
De l'autre côté de la rivière s'étendait une
belle forêt. Je parvenais à sentir l'odeur du bois mouillé et de la végétation.
Le calme de cet endroit parvint à m'apaiser, mes mains entraient en contact
avec l'eau, en ressortaient sur le aussitôt à cause de sa fraicheur. Mais à
nouveau les frissons m'envahissaient, je
tremblais. Je restais de longues minutes assise, somnolant ou réfléchissant aux
conséquences de la séparation de mes parents. Quelques heures s’écoulèrent
ainsi, et la sérénité de l'endroit m'ayant imprégnée, l'esprit vidé, je
rentrais enfin chez moi, apaisée.
Depuis cette après-midi-là, je garde en moi ce souvenir,
face aux douleurs, qui m'aide à garder courage.
J.
J'ai bien aimé l'histoire de Serena. Merci ! L.
RépondreSupprimerlSerena a bien rendu l'importance de la nature dans sa sensation d'apaisement ,il y a d'abord la révolte (le lancement du galet) puis petit à petit la forêt proche , le bruit de l'eau , l'emportent dans une sorte de rêve bienfaisant ............
RépondreSupprimerPrécision utile : Serena est un personnage de fiction, et les deux textes de cet article sont indépendants l'un de l'autre, signés par des élèves différents (respectivement Anissa et J.). Merci de vos commentaires !
RépondreSupprimerL'administratrice du blogue.